Augmentation théorique des loyers des locataires de 0.08%
Il est très probable que les loyers n’augmentent pas cette année.
L’indice de référence enregistre la plus faible hausse depuis 2009 (4ème trim 2009, -0.06%).
L’indice de référence des loyers (IRL), qui sert de base à la révision annuelle des loyers en cours de bail, a progressé de 0,08 % au deuxième trimestre 2015, selon l’Insee.
A la condition que le contrat de location ait une clause de révision annuelle du loyer, le propriétaire bailleur pourrait prétendre à une hausse de 0.08%, pour un bail dont l’échéance serait à fin mars 2015. L’IRL avait augmenté de 0.37% au dernier trimestre 2014 et 0.15% au premier trimestre 2015.
L’IRL étant indexé sur l’inflation (+.03% sur 12 mois à fin juin 2015), ce ralentissement était prévisible.
Depuis 2012, cet indice sert aussi à limiter les augmentations de certains loyers lors d’une relocation. Dans les zones dites tendues, où l’offre de logements est inférieure à la demande, la hausse entre deux locataires ne peut en effet excéder celle de l’IRL.
Dans de nombreuses villes de France, les loyers facturés aux nouveaux locataires baissent depuis un an. Une tendance qui s’est accélérée au premier semestre (-1,7 % sur un an), selon Century 21. Ce phénomène touche toutes les surfaces, sauf les cinq pièces et plus qui continuent à grimper (+2.2%).
La tendance observée l’année dernière s’est amplifiée. Au premier semestre, les loyers des logements anciens ont baissé de 1,7 % en moyenne par rapport à 2014, constate une étude de Century 21, réalisée à partir de 45.000 locations. Les loyers de toutes les petites surfaces, les plus nombreuses sur le marché de la location, ont reculé: ceux des studios ont fondu de 1,2 % à la relocation, les deux-pièces de 0,2 % et les trois pièces de 1 %. Les appartements de quatre pièces ont été plus durement touchés encore (-4,4 %).
«Au cours des dernières années, les loyers ont augmenté de 6,8 % en moyenne, soit bien moins que l’inflation (13,1 %)», note l’étude de Century 21. La crise, pèse toujours sur le marché de la location et explique en grande partie la baisse des loyers.
Pourtant, les ménages recommencent à déménager. Selon le Crédit Foncier, 28,2 % des logements ont été remis sur le marché fin mai (sur un an), ce que l’on n’avait plus vu depuis 2011 ou 2008. Toutefois, les logements anciens trouvent plus difficilement preneur, surtout s’ils sont mal entretenus ou isolés. Les locataires étant plus exigeants, le taux de vacance locative augmente fortement.